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HIBERNATUS Valse de l’hiberné [difficile]

Sortir ou pas de l’hibernation par cette froidure ?… Ne bousculons pas trop nos articulations engourdies avec les liaisons tranquilles de cette valse de Georges Delerue. Effort minimal également côté main gauche : pas de changement de position, tout en 3ème ! https://osezleviolon.files.wordpress.com/2024/04/hibernatus-valse-de-lhiberne-vl-3eme.pdf

Légendes d’automne – Legends of the fall [moyen]

Changement d’heure en France, nous sommes à la bascule de l’automne. Continuons entre fantastiques et douceurs de cette saison. Ce thème accessible vous demandera d’être généreux en legato, en timbre. Un archet régulier non précipité, bien ancré dans la corde, ne pas éviter la région du talon qui vous apporte de la densité, à la pointe une présence accrue de l’index entre autres doigts sur la baguette, et votre instrument vous rendra son meilleur son. J’aurais pu écrire des tirets legato sous chaque note, vu le romantisme attendu…
https://osezleviolon.files.wordpress.com/2023/10/legends-of-the-fall.pdf

CRUELLA The baroque ball [challenge]

Pourquoi un niveau « challenge » pour une valse simple ? Parce que je vous ai concocté un petit mélange de 1ère, 2nde et 3ème position, et ce dans un tempo rapide. On trouve différentes manières de changer de position :
1/ démanché descendant sur le même doigt : mes.10, 16, 60, 68
2/ substitution de doigt sur une même note dans un démanché ascendant : mes.13, 61
3/ substitution de doigt dans un démanché descendant : mes. 33, 81>>>>>>>>
4/ « saut dans le vide » pendant une corde à vide : mes.34
5/ démanché ascendant avec arrivée sur doigt supérieur : mes.59, 67. Le doigt inférieur 2 glisse en 3ème position (mi), puis le 3ème s’ajoute s’ajoute. Dans le travail lent, on doit entendre ce mi intermédiaire. Mes.83: même opération du 2ème doigt qui se place en la. Mes.84 : on démanche plus loin, mais le principe est le même ; le 2ème doigt atteint le do puis le 3ème se pose (on est main contre la caisse, c’est un repère).
6/ changements de position par extension avant : mes.33, noté x3. Le 3ème doigt s’étire pour atteindre l’emplacement souhaité ; on relâche toute tension dans la main ; on s’appuie sur le 3ème doigt que l’on remet bien rond/vertical ; la main détendue suit et s’avance.
7/ changement « crabe opportuniste » : mes.29, 77. On vient coller le 3ème derrière le 4ème, on détend la main comme pour l’extension, on s’appuie sur le 3ème doigt que l’on redresse bien rond, la main suit et monte.

1/ 2/ 3/ 4/ 5/ = démanchés vrais = déplacement de toute la main en un seul bloc (le pouce ne doit être ni en avance ni à la traîne)

https://osezleviolon.files.wordpress.com/2023/10/cruella-the-baroque-ball.pdf


LA FAMILLE ADDAMS [difficile]

L’air de rien, ces 3 petites lignes vous feront travailler pas mal de points techniques ! La difficulté vient de la vitesse d’enchaînement des opérations.

Première ligne :
– se placer au talon ; utiliser peu d’archet, très sec.
– si bémol
– dernière note poussée : soulever, mais pas très loin ni haut, de façon à pouvoir vite se replacer pour le 2ème motif
– pendant les 2 soupirs (astérisques), monter la main à la caisse et taper 2 fois avec les doigts sur la caisse (ne pas porter de bague !) ; puis vite redescendre se placer en 1ère position. Cela vous fait travailler le « démanché retour ».
– avez-vous bien repéré les si bémols et bécarres ?
– fin de la ligne : vite placer l’archet un peu au-dessus du millieu, tout en tapant la caisse !

Deuxième ligne :
– par opposition au 1er thème très carré, le 2ème thème est swingué = la 1ère croche est plus longue que la 2ème. Poignet souple…
– sol # 4ème doigt : doigt rond, sans l’étirer.

Troisième ligne :
– dans la boîte de 2ème fois, il faut vite soulever l’archet pour le reposer au talon, sans hésiter, avec du poids.
– terminez avec un accent = archet rapide, qui claque, en soulevant

Cerise :
Suivre les différentes reprises, da capo et coda, n’est pas évident. Stabiloter !

NO TIME TO DIE Final ascent [difficile]

A priori facile, cette partie nécessite -outre les positions hautes de la dernière partie- une maîtrise fine de l’archet. Parfaite tenue de l’archet, souplesse su poignet aux extrémités, maîtrise du point de contact sont des indispensables. En préambule, vous pouvez vous échauffer (ou plutôt tranquilliser votre respiration et vos gestes !) sur des sons filés = de très longues notes tenues.

Le point technique principal ici (hormis la 1ère et les 2 dernières lignes) est le soufflet. Il est composé d’un poussé crescendo et d’un tiré decrescendo. Pensez à une respiration profonde et lente, au flux/reflux de la mer…

Commencez par vous exercer sur des rondes (cf mes. 10). Placez-vous donc à la pointe, tenant votre archet sans serrer du tout la baguette. Vous commencez le poussé avec peu de vitesse, aucun poids. Après les 2 premiers temps, vous n’avez utilisé d’un tiers d’archet. Vous pouvez donc accélérer la vitesse sur les 2 temps suivants. N’hésitez pas à rejoindre vraiment le talon (jusqu’à la garniture métallique). En même temps, ajoutez du poids : pour ce faire, rajouter de la présence d’index sur la baguette. C’est le moment de vous détendre afin d’inverser le sens d’archet sans effet « tapé dans le mur » ! (les élèves + avancés appliqueront le geste du collé). Attention : souplesse ne veut pas dire allègement. L’extrémité de ce poussé doit être remplie d’intensité jusqu’à sa dernière limite. Si vous avez inspiré sur ce poussé, commencer à expirer un poil avant le tiré. Le tiré commence donc au talon (donc avec du poids naturel), avec un peu de vitesse. Puis ralentissez, laissez l’allègement naturel se produire au mesure et à mesure que vous arrivez à la pointe, pas de pression sur votre index.

Quand vous êtes + à l’aise, répartissez le crescendo et le decrescendo sur 3 temps (le 1er temps du poussé est très piano ; le 1er temps du tiré est fort). Ecoutez ! Est-ce que la progression est bien régulière ? Respirez ! Quand votre geste sera naturel, le rendu sera le meilleur.

Concernant le point de contact : Pour les élèves moins avancés, veiller à garder le même point de contact. Trop éloigné du chevalet, vous ne pourrez pas obtenir une nuance forte. Attention donc à ne pas vous éloigner du chevalet lors du decrescendo et vous retrouver sur la touche. Pour les élèves plus avancés, jouez de la variation du point de contact pour accompagner les nuances. Commencez un peu vers la touche, ramenez le point de contact plus près du chevalet au cours du crescendo, éloignez-le du chevalet au cours de decrescendo (un peu!).

Pour les 2 dernières lignes, pas question de faire des vagues : le drame est là, l’intensité augmente jusqu’au bout de la dernière note ! Densité, nuance forte, legato, soutenir le son, ajouter un peu d’attaque et un vibrato large et serré. Pendant le soupir, posez fermement l’archet à la pointe, afin de partir avec une nuance immédiatement présente et une légèrement attaque (marcato). Soutenir le son de chaque note jusqu’à son extrême limite. Jouer « au fond du temps » = sans presser aucunement, en ayant l’impression de ralentir au contraire.

Les positions élevées ne sont pas là pour vous embêter ! Elles permettent un timbre plus dramatique. Elles nécessitent un point de contact d’autant plus proche du chevalet.