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NO TIME TO DIE Final ascent [difficile]

A priori facile, cette partie nécessite -outre les positions hautes de la dernière partie- une maîtrise fine de l’archet. Parfaite tenue de l’archet, souplesse su poignet aux extrémités, maîtrise du point de contact sont des indispensables. En préambule, vous pouvez vous échauffer (ou plutôt tranquilliser votre respiration et vos gestes !) sur des sons filés = de très longues notes tenues.

Le point technique principal ici (hormis la 1ère et les 2 dernières lignes) est le soufflet. Il est composé d’un poussé crescendo et d’un tiré decrescendo. Pensez à une respiration profonde et lente, au flux/reflux de la mer…

Commencez par vous exercer sur des rondes (cf mes. 10). Placez-vous donc à la pointe, tenant votre archet sans serrer du tout la baguette. Vous commencez le poussé avec peu de vitesse, aucun poids. Après les 2 premiers temps, vous n’avez utilisé d’un tiers d’archet. Vous pouvez donc accélérer la vitesse sur les 2 temps suivants. N’hésitez pas à rejoindre vraiment le talon (jusqu’à la garniture métallique). En même temps, ajoutez du poids : pour ce faire, rajouter de la présence d’index sur la baguette. C’est le moment de vous détendre afin d’inverser le sens d’archet sans effet « tapé dans le mur » ! (les élèves + avancés appliqueront le geste du collé). Attention : souplesse ne veut pas dire allègement. L’extrémité de ce poussé doit être remplie d’intensité jusqu’à sa dernière limite. Si vous avez inspiré sur ce poussé, commencer à expirer un poil avant le tiré. Le tiré commence donc au talon (donc avec du poids naturel), avec un peu de vitesse. Puis ralentissez, laissez l’allègement naturel se produire au mesure et à mesure que vous arrivez à la pointe, pas de pression sur votre index.

Quand vous êtes + à l’aise, répartissez le crescendo et le decrescendo sur 3 temps (le 1er temps du poussé est très piano ; le 1er temps du tiré est fort). Ecoutez ! Est-ce que la progression est bien régulière ? Respirez ! Quand votre geste sera naturel, le rendu sera le meilleur.

Concernant le point de contact : Pour les élèves moins avancés, veiller à garder le même point de contact. Trop éloigné du chevalet, vous ne pourrez pas obtenir une nuance forte. Attention donc à ne pas vous éloigner du chevalet lors du decrescendo et vous retrouver sur la touche. Pour les élèves plus avancés, jouez de la variation du point de contact pour accompagner les nuances. Commencez un peu vers la touche, ramenez le point de contact plus près du chevalet au cours du crescendo, éloignez-le du chevalet au cours de decrescendo (un peu!).

Pour les 2 dernières lignes, pas question de faire des vagues : le drame est là, l’intensité augmente jusqu’au bout de la dernière note ! Densité, nuance forte, legato, soutenir le son, ajouter un peu d’attaque et un vibrato large et serré. Pendant le soupir, posez fermement l’archet à la pointe, afin de partir avec une nuance immédiatement présente et une légèrement attaque (marcato). Soutenir le son de chaque note jusqu’à son extrême limite. Jouer « au fond du temps » = sans presser aucunement, en ayant l’impression de ralentir au contraire.

Les positions élevées ne sont pas là pour vous embêter ! Elles permettent un timbre plus dramatique. Elles nécessitent un point de contact d’autant plus proche du chevalet.